La 7^ème table ronde des leaders de l’Initiative africaine des politiques d’inclusion financière (AfFPI), s’est tenue ce jeudi 28 février 2019, à Abidjan, hôtel Ivoire,  autour du thème : « Approches de politiques pour une inclusion financière durable dans un écosystème financier numérique dynamique. » Le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Koné, a procédé à l’ouverture des travaux, avec à ses côtés le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba et le secrétaire d’Etat chargé de la Promotion des PME, Félix Anoblé. Le ministre a déclaré en présence du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), Koné Tiemoko Meyliet, que la synergie d’actions entre les autorités de l’UEMOA - qui ont su créé les conditions favorables au développement des services financiers numériques dans l’espace – et le gouvernement ont permis d’accroitre en Côte d’Ivoire l’accès des populations aux services financiers. Les différentes actions entreprises, énumérées dans son intervention, lui font dire que la situation de l’inclusion financière s’est améliorée en Côte d’Ivoire ces dernières années. « Le taux d’utilisation des services de la monnaie électronique est ressorti à 45,9% en 2017, alors que ces services n’existaient pratiquement pas en 2010. Le taux d’inclusion financière est passé de 18,6% en 2010 à 60,7 en 2017 », martèle Adama Koné.  Au vu du dynamisme de l’écosystème financier numérique et du potentiel qu’il représente pour la croissance de l’activité économique, ajoute-t-il, « la finance numérique n’est plus une option mais une autoroute » que les Etats doivent emprunter promptement.

 

Les défis et les efforts consentis pour les relever

Il pense que la rencontre devrait permettre de discuter des problématiques importantes de l’heure, qui constituent des préoccupations spécifiques et des défis pour chaque Etat membre de l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI). « Le traitement diligent de ces préoccupations pourrait permettre de prendre en compte une proportion non négligeable de la population exclue du système financier », affirme le ministre de l’Economie et des Finances. S’appuyant sur l’exemple de la Côte d’Ivoire, il a évoqué d’innombrables défis qui doivent ainsi faire l’objet d’un traitement diligent. Entre autres, l’interoparationalité des plateformes et des systèmes de paiement et la mise à disposition et l’amélioration des infrastructures, notamment en matière de couverture réseau…

Pour sa part, Dr Ousséni Nabé, qui représentait le gouverneur de la Banque centrale de Guinée, qui assure la présidence de l’AfPI, a déclaré que les membres de l’AFI sont aujourd’hui conscients qu’une croissance inclusive passe nécessairement par l’inclusion financière. C’est pourquoi ils ont pris l’engagement d’y travailler à travers le réseau qui favorise le partage d’expérience et suscitent des initiatives communes pour apporter des réponses à certaines problématiques transfrontalières. « Après l’apprentissage, nos Etats multiplient les initiatives pour mettre en œuvre des stratégies régionales et nationales élaborées pour relever le défi », dira le directeur exécutif de l’AFI, Dr Alfred Hannig. Il a révélé que l’Alliance a aussi pour vocation de mobiliser des fonds au profit des PME, à travers la mise en place en cours d’une plateforme multibailleurs de fonds. Des partenariats ont été noués avec des Etats (France, Allemagne, Suède, etc.) et des partenaires au développement (Banque mondiale, Banque africaine de développement, etc.).  

Emmanuel Akani 

Source: Minutes Eco