Economie ivoirienne - Moussa Sanogo présente des orientations budgétaires 2020-2022 très prometteuses
Le secrétaire d’Etat chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, était ce jeudi 27 juin 2019 àl’hémicycle, devant la commission économique et financière de l’Assemblée nationale, dans le cadre du débat d’orientation budgétaire. Cette session ouverte àl’ensemble des parlementaires s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre, àpartir de l’année2020, d’importantes réformes engagées par le gouvernement en matière de gestion budgétaire, notamment l’implémentation de la gestion axée sur les résultats et l’introduction de la pluri-annualité àtravers le Budget-programmes. Elle a consisté àprésenter les principales orientations budgétaires pour les trois prochaines années, contenues dans le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2020-2022. « Le DPBEP évalue sur trois ans le niveau global des recettes attendues et des dépenses programmées de l’Etat. Il couvre également les collectivités décentralisées et les organismes publics, notamment les entreprises publiques, les établissements publics et les organismes de protection sociale », précise le secrétaire d’Etat.
Dans sa présentation qui comportait quatre principaux points, Mousa Sanogo indique que la politique budgétaire de l’Etat sur la période 2020-2022 visera àaccroitre l’efficacité du recouvrement des recettes intérieures, àconsolider la maîtrise des charges de fonctionnement ainsi que de l’endettement public et àpoursuivre la politique hardie d’investissement et de réduction de la pauvreté.
Une hausse de 21,4% des recettes fiscales projetée
Le projet de budget de l’Etat pour 2020 enregistrerait une hausse de 9,8% pour s’établir à8 048,4 milliards de FCFA. « Ce niveau devrait continuer de s’accroitre pour atteindre 9 283,1 milliards de FCFA en 2022 », affirme-t-il. Les ressources budgétaires sur la période 2020-2022 restent dominées par les recettes intérieures (78,8% en moyenne), composées des recettes fiscales, des recettes non fiscales, des emprunts sur les marchés monétaire et financier et les ressources extérieures et les recettes affectés aux comptes spéciaux. Les recettes fiscales devraient passer de 2 233,8 milliards de FCFA en 2020 à2 711,9 milliards de FCFA en 2022 pour la fiscalité intérieure et de 1 717,7 milliards de FCFA en 2020 à1 968,8 milliards de FCFA en 2022 pour la fiscalité de porte, soit des progressions respectives de 21,4% et de 14,6%.
Pour ce qui les concerne, les recettes non fiscales sont attendues à96,1 milliards de FCFA en 2020, à79,9 milliards de FCFA en 2021 et à89,3 milliards de FCFA en 2022 ; et les emprunts sur les marchés monétaire et financier projetés à1 514 milliards de FCFA en 2020, 1 450 milliards de FCFA en 2021 et à1 500 milliards de FCFA en 2022. Les ressources extérieures, constituées d'appuis budgétaires et de financements extérieurs des projets, sont prévues à1 716,8 milliards de FCFA en 2020, 1 492,2 milliards de FCFA en 2021 et 1 643,5 milliards de FCFA en 2022. Il y a aussi les recettes affectées des comptes spéciaux du Trésor, attendues à759,4 milliards de FCFA en 2020, 819 milliards de FCFA en 2021 et 898,7 milliards de FCFA en 2022.
Niveau d’endettement soutenable, inflation maitrisée
Moussa Sanogo note en outre que « sur la période 2020-2022, la structure des dépenses du budget fait ressortir une prédominance des dépenses d'investissement (30,5%), suivies du service de la dette publique (25,5%) et des dépenses de personnel (21,5%). L’activité économique devrait afficher une croissance de 7,3% en 2020, la consolidation des acquis de la mise en œuvre du PND devant permettre de maintenir le taux de croissance à7,3% en moyenne sur la période 2021-2022. L’inflation devrait être contenue en dessous du seuil communautaire de 3%, le solde global de la balance des paiements excédentaire, grâce aux mobilisations satisfaisantes des ressources financières extérieures par l'administration publique, en dépit du déficit du compte des transactions qui excèderait 4% du PIB (-4,0% du PIB en 2020 et -4,3% du PIB en 2021 et 2022). « Le niveau d'endettementdevrait rester soutenable, en cohérence avec la Stratégie de gestion de la Dette àMoyen Terme (SDMT). Le ratio "stock de la dette sur PIB" sur la période 2020-2022 devrait passer de 46,7% à43,3% », rassure le secrétaire d’Etat.
Les députés qui ont suivi attentivement la présentation ont soulevé de nombreuses préoccupations liées dans l’ensemble àl’efficacité de la dépense, àla pertinence de certains investissements, au niveau insignifiant des allocations des collectivités territoriales, àl’incidence de la création de la monnaie unique sur l’économie nationale et àla gouvernance. A toutes ces questions, Moussa Sanogo a apporté des éléments que Minutes Eco propose dans une autre publication.
Emmanuel Akani
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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