Le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Koné, et la direction des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Coralie Gevers, ont signé ce mardi 23 juillet 2019, au 20e étage de l’immeuble SCIAM, des accords de financements additionnels d’un montant global de 146,3 milliards Fcfa pour la mise en Å“uvre de deux projets importants. Il s’agit du projet de renforcement de l’alimentation en eau potables et assainissement en milieu urbain (PREMU 2), qui bénéficie d’en enveloppe de 87,8 milliards Fcfa et  du projet Filets sociaux productifs qui  disposera de 58,5 milliards Fcfa supplémentaires.

 

Faciliter l’accès aux opportunités de revenus des plus pauvres

Acquis sous forme de crédit aux conditions IDA, le financement additionnel du projet des filets sociaux – qui s’exécutera sur 5 ans - est remboursable sur une période de 30 ans, y compris un différé de paiement de 5 ans. Selon le ministre Adama Koné, ce financement permettra d’étendre le projet au milieu urbain en passant de 500 ménages à 1000 au moins à fin 2019 et 125000 en 2020. Ce sont ainsi 75 000 ménages complémentaires des allocations trimestrielles jusqu’en 2024 suivant le programme social du gouvernement. Le volume des transferts aux 500 ménages bénéficiaires se chiffre, à fin juin 2019, à 11,31 milliards Fcfa dont 10,98 milliards de transferts directs aux concernés et 333,5 millions Fcfa de frais de retrait supportés par le projet, à raison de 1100 par ménage par mois.

La directrice des opérations de la Banque mondiale souligne qu’une part importante de ce financement additionnel se concentre sur le développement des opportunités pour développer la productivité des ménages les plus pauvres par des formations en entreprenariat et en compétences de vie, par la constitution de groupes d’épargne, en facilitant l’accès au marché et en attribuant des subventions supplémentaires. 

Améliorer l’accès à l’assainissement de base

En ce qui le concerne, le financement accordé au PREMU se présente également sous la forme d’un crédit d’une maturité de 30 ans avec un différé de 5 ans. Il vise à améliorer l’accès à une eau potable de qualité dans les centres urbains secondaires dont seulement 45% sont desservies à ce jour, contre 90% à Abidjan. Ce projet permettra également d’améliorer l’accès à l’assainissement de base dont la situation est aujourd’hui préoccupante, seuls 45% en zone urbaine y ayant accès et 35% des écoles dans les villes ne disposant pas d’installations d’assainissement améliorées, fait remarquer Coralie Gevers. Face à ce tableau alarmant, elle note avec satisfaction que le PREMU, entré en vigueur en 2017 avec un crédit IDA d’environ 29 milliards Fcfa, figure parmi les projets les plus performants en Côte d’Ivoire. « Les travaux d’alimentation en eau en milieu urbain dans huit centres progressent à un rythme soutenu et devraient être entièrement terminés avant 2020 », rassure-t-elle.

Selon le ministre Adama Koné, le nombre de bénéficiaires devrait passer de 549 000, objectif initial, à 1,2 million, le cadre institutionnel du secteur de l’eau et de l’assainissement en milieu urbain renforcé, tout comme sa capacité à mieux gérer le secteur. Il a annoncé en outre que d’autres financements sont en cours de préparation avec la Banque mondiale, notamment au profit du Projet Emplois jeunes et développement des compétences (PEJEDEC), du Projet de mobilité urbaine et du Projet d’assainissement et de résilience urbaine (PARU).

Emmanuel Akani

Source: Minutes Eco