Financement du développement de l’Afrique – Adama Coulibaly présente les avantages du financement mixte et interpelle

Friday 13 September 2019

Le ministère de l’Economie et des Finances et le Centre africain pour la transformation économique (ACET) ont organisé ce jeudi 12 septembre 2019 un séminaire d’apprentissage entre pairs de l’initiative Compact avec l’Afrique sur le financement mixte. A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a indiqué qu’il est impérieux de recourir, au-delà des instruments classiques, à des instruments financiers novateurs pour combler les besoins de financement du développement qui se chiffrent, selon l’ONU, à environ 4500 milliards de dollars entre 2015 et 2030 pour les pays en développement. 

En Afrique, en particulier dans les pays membres du Compact avec l’Afrique du G20, le financement du développement des infrastructures revêt un intérêt particulier, en raison de la nécessité de continuer à soutenir la croissance économique, notamment à travers des investissements appropriés. « L’un des instruments de plus en plus évoqués à cet effet est le financement mixte, qui consiste à combiner différentes formes de capitaux pour financer les projets. Une utilisation optimale de cet instrument permet de mobiliser des financements substantiels à moindre coûts, en associant à la fois le secteur public, le secteur privé ainsi que les institutions de développement », affirme Adama Coulibaly.

Il en veut pour preuve les chiffres récents sur la question qui démontrent l’intérêt de plus en plus croissant des pays africains pour ce mode de financement.  Environ 152,1 milliards de dollars ont été mobilisés à l’échelle mondiale sur la période 2012-2017, sous forme de financement mixte intégrant notamment une proportion de prêts garantis de 42%, de prêts syndiqués de 18% et d’investissements directs dans les projets de 14%, souligne le ministre qui s’appuie sur une étude de l’OCDE. Il ressort que « la part de ces financements mixtes mobilisés par l’Afrique est d’environ 27% ; « une proportion importante en tenant compte de la taille de l’économie africaine dans l’économie mondiale. »

Des risques tout de même à prendre en compte

 Malgré ces avantages qui en font « un outil efficace aux premiers abords », Adama Coulibaly pense néanmoins que ce type d’instrument nécessite néanmoins une connaissance approfondie, « pour assurer son efficacité, notamment en matière de coût et de réduction de risques. » D’où la nécessité d’en maitriser les contours pour éviter des échecs voire des périls aux économies africaines.

Le chargé d’affaires à l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Alexandre Callegaro, affirme d’ailleurs qu’il reste encore du potentiel à développer pour améliorer les résultats du Compact. Même si, admet-il, « grâce à ses activités et à la volonté politique qui les accompagne, le Compact avec l’Afrique du G20, signé à l’initiative de son pays, se porte très bien deux ans après sa mise en place. » Parmi les défis qui restent à relever, selon, il y a la faible mobilisation des partenaires du G20.  

Selon Dr Brown, directeur de la recherche et de l’engagement politique de l’ACET, c’est tout le sens de la rencontre d’Abidjan, qui a réuni l’ensemble des parties prenantes (gouvernements, secteur privé et partenaires au développement) en vue de développer le financement mixte en s’adaptant efficacement aux conditions locales. 

Pour sa part, l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire, Kuramitsu Hideaki, a souligné que les entreprises japonaises sont intéressées par les investissements en Afrique, comme en témoignent les acquis de la TICAD 7.


Source: Emmanuel Akani

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Soumaré Issouf

Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada

Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus


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