Quipux Afrique, l’opérateur du Centre de gestion intégrée (CGI) et la Société ivoirienne de contrôle technique automobile (SICTA) ont organisé conjointement, les jeudi 10 et vendredi 11octobre 2019, à Azalai hôtel, à Marcory, un atelier sur la mise en Å“uvre du système de gestion intégrée de l’immatriculation des motos (Sygimoto). « Comment mieux gérer la sécurité des motards, des biens et des personnes transportés ? Comment faciliter et accélérer le commerce des motos tout en contrôlant  la supply chain, depuis l’identification jusqu’à sa mise en circulation par le consommateur final ? Comment rassurer les automobilistes et les compagnies d’assurance impliqués dans des accidents avec des motos non immatriculées ? Comment aider la direction générale des impôts (DGI) à collecter le plus de vignettes, et la DGTTC à s’assurer que tous les engins à deux ou trois roues en circulation sont immatriculés ? » C’est par ce questionnement que le directeur général de la SICTA, Dominique Gouvernayre, a formulé les axes de réflexion. Il a indiqué qu’il s’agit de réfléchir à « l’élaboration d’un cadre de travail afin de doter le secteur d’un outil qui permettrait de mieux maîtriser l’expansion de l’usage des motos, tricycles et quadricycles. »

Optimiser les acquis de la réforme du transport routier

Pour sa part, le directeur général de Quipux Afrique, Brahima Koné a indiqué que la réforme du secteur du transport routier entreprise il y a quelques années traduit assez nettement la volonté de l’Etat de mettre en place un système de gestion intégrée qui automatise et trace l’ensemble des activités du transport routier. C’est dans l’optique de consolidation et d’optimisation des acquis de la réforme du secteur du transport routier que des échanges ont été engagés avec la SICTA en vue de la mutualisation des plateformes, des savoir-faire et la mise en commun des ressources pour aider efficacement l’administration des transports.

Les enjeux au niveau des deux, trois roues ou des quadricycles est multiforme : économique, sécuritaire (avec la récurrence des agressions par des malfrats circulant en deux roues), des pertes en termes de fiscalité (non immatriculation de ces engins), etc.

38 718 motos immatriculées sur 300 000 en 2018

« La mise en œuvre de ce système de gestion intégrée de l’immatriculation des motos devrait aboutir à la création d’un outil dynamique qui permettra à l’administration des transports de répondre efficacement aux attentes des populations », a déclaré Brahima Koné. Le conseiller technique représentant le ministre des Transports, Kumassi Jean-Dominique, a salué la présence des acteurs intervenant dans le processus d’importation, de vente, d’immatriculation, mais des opérateurs en charge de l’édition des documents tels que la carte grise et la carte de visite technique. Aux participants issus du ministère des Transports, du ministère du Commerce, de la Direction générale des impôts (Dgi), de la direction générale des douanes, du Guichet unique automobile (Gua), il a confié que le gouvernement attendait de leurs travaux « des résolutions pertinentes pour une administration des transports moderne. » Selon les statistiques annuelles de 2018, sur Par ailleurs, ces engins sont souvent impliqués dans des accidents de plus en plus graves, touchant en majeure partie des personnes vulnérables.

Emmanuel Akani