Marché financier sous régional - Comment la BRVM a aidé les Etats et les entreprises à mobiliser des ressources en 2019

Thursday 16 January 2020

Le directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) et du Dépositaire central banque de règlement (DC/BR), Edoh Kossi Amenounvé a dressé ce mardi 14 janvier 2020, à siège de l’institution, à Abidjan Plateau, le bilan des activités au cours de l’année 2019 et décliné les perspectives pour 2020. Il a indiqué d’entrée qu’au cours de l’année écoulée, le marché financier de la zone Uemoa a continué à remplir sa mission visant à favoriser la mobilisation des ressources pour les besoins exprimés aussi bien par les Etats que les Etats que par les entreprises. Ainsi, sur le marché primaire, c’est 1620 milliards de Fcfa qui ont été levés, dont 1568 en emprunt obligataire et 51 en opération de capital. Ce qui confirme que le marché financier sous régional est un marché d’endettement, notamment pour les Etats qu’un marché où les entreprises du secteur privé viennent lever des ressources pour financer leurs investissements et leur croissance. La BRVM a enregistré par ailleurs en 2019 la plus importante admission à la côte avec le groupe Orabank, qui constitue la 9e admission depuis 2014.

17 emprunts obligataires d’une valeur de 1218 milliards

Quant au marché obligataire, il est resté dynamique avec l’admission à la côte de 17 emprunts à la côte pour une valeur de 1218 milliards Fcfa. Il s’agit de 13 emprunts souverains émis par les Etats, deux emprunts d’une institution sous régional et deux emprunts du secteur privé dont le diaspora bond de la Banque de l’habitat (BHS) du Sénégal, « qui constitue l’opération phare de 2019. » Car c’est la première fois que sur le continent une entreprise privée lève des ressources qui relèvent de la diaspora en monnaie locale pour le financement de projets de développement.  

La bourse a terminé l’année avec 46 sociétés cotées dont 35 provenant de la Côte d’Ivoire, le reste provenant des autres pays, pour une capitalisation boursière  qui se situe à 4740 milliards Fcfa. La BRVM a également enregistré  54 lignes obligataires pour une capitalisation de 4232 milliards Fcfa, 4 Sukuk cotées et 333 314 titres ont été échangés en moyenne au cours de l’année, par jour, avec une valeur de transaction 547 millions de Fcfa chaque jour. Le PER (Pourcentage de la valeur globale échangée) du marché financier est monté en fin d’année à 10,30 avec un ratio de liquidité qui se situe à 3,48%.

Une 4e année de baisse consécutive mais dans une moindre proportion

Il ressort que le dynamisme du marché primaire contraste avec la situation du marché secondaire, qui connait une 4e année de baisse consécutive. Néanmoins, précise-t-il, l’ampleur de la baisse a été moins forte en 2019, se situant à -10%, comparé à 2018 où la bourse a frôlé -38%.

Dr Edoh Kossi explique ce phénomène par le fait qu’en période d’incertitude, l’investisseur préfère se réfugier sur les valeurs qui constituent pour eux la sécurité, donc les obligations. Et quand les taux servis pour ce type d’opération sont élevés, cela les conforte dans leur position. Cette évolution du marché financier sous régional, analysée sur le long terme, cela donne sur une période de dix ans une progression de 3,84% de l’indice BRVM 10. Si on prend l’indice composite, on aura progressé sur dix ans de 20,69 et sur vingt ans de 74%.

Pour le DG de la BRVM, ces indicateurs confirment encore une fois que la bourse est un investissement à long terme. Il appelle donc les investisseurs particuliers intègrent cela et  ne soient pas dans une stratégie de très court terme par rapport au placement de leur épargne sur le marché. Pour justifier cette situation, Dr Edoh Kossi pointe la faiblesse de la culture boursière dans notre union et l’impatience des investisseurs particuliers dans la plupart des cas. Il y a aussi le fait que les investisseurs institutionnels ne sont pas suffisamment présents et outillés au niveau du marché pour donner le ton, donner le signal des  tendances du marché sur la base d’analyse approfondie du marché pour que les investisseurs privés puissent les suivre. En outre, il déplore la faiblesse de la communication financière de la part des sociétés cotées.

Emmanuel Akani 


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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada

Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus


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