Les travaux de l’atelier d’orientation pour l’élaboration des modules, outils et supports de formation en éducation financière organisé par l’Agence de Promotion de l’inclusion financière de Côte d’Ivoire (APIF-CI), en collaboration avec la Banque mondiale, l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI), se poursuivent. Ils visent à dégager les grandes lignes et identifier les outils pour la mise en œuvre du Programme national d’éducation financière (PNEF) adopté par le gouvernement le 23 février 2020. La première journée a été marquée par la présentation de trois communications, qui ont situé les enjeux et permis aux participants de s’imprégner des expériences et des bonnes pratiques des pays ayant mis en œuvre des programmes d’éducation financière.

Opter pour une démarche participative 

Ainsi, après la présentation du PNEF faite par M. Yao Félix, qui en est le coordonnateur, Mme Hamed Yoursa de l’OIT, M. Faker Halleb, directeur de l’Observatoire de l’inclusion financière à la Banque centrale de Tunisie et Mme Fatima Zahra Aziz de la Fondation marocaine sur l’éducation financière (FMEF) ont - par visioconférence - édifié les participants sur la démarche à mener pour relever le challenge.  Des retours d’expérience du Maroc et de la Tunisie, il ressort la nécessité d’opter pour une démarche participative et de créer un cadre institutionnel qui coordonne toutes les initiatives.

La troisième communication, toujours par visioconférence, a été présentée respectivement par Mme Hamed Yoursa, Mme Fatima Zahra Aziz et M. Efoé Koudadjey de l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI). Elle a porté sur les principes et fondamentaux pour le choix des modules et outils d’éducation financière. A ce niveau également, les participants ont pu s’imprégner des expériences du Maroc et de l’Ouganda, qui ont montré que les programmes et contenus d’éducation financière doivent tenir compte des besoins et de l’environnement socio-culturel des groupes cibles.

Les opportunités et les obstacles identifiés

Les échanges ont permis d’approfondir les réflexions sur des questions d’intérêt. Notamment l’adaptation des formations à la cible ; l’inclusion des parties prenantes dans le déploiement des programmes d’éducation financière ; le développement des outils pour mesurer l’impact de l’éducation financière ; la recherche de sources de financement adéquat ; et la définition des indicateurs de suivi propres aux réalités du pays mais aussi à la cible que l’on souhaite atteindre.

Quant au panel qui a suivi, sur le thème « Expérience des acteurs nationaux en matière d’éducation financière », il a fait ressortir les opportunités et les obstacles rencontrés par les différentes structures dans l’utilisation des modules et des supports de formation en éducation financière des populations cibles. M. Kassoum Coulibaly, conseiller technique chargé de l’inclusion financière à  Care International ; et M. Adama Coulibaly, superviseur en charge de la bancarisation à ADVANS-CI qui ont animé ce panel, ont démontré que les supports utilisés pour faire l’éducation financière des populations ont souvent été inadaptés aux cibles, spécifiquement les femmes et les jeunes filles vivant en zone rurale. Les travaux qui se sont poursuivis en ateliers au cours des deux jours qui ont suivi prendront fin ce vendredi 24 juillet 2020, avec la présentation du rapport de synthèse.

Emmanuel Akani