La 9e édition du forum économique du Patronat ivoirien, la CGECI academy 2021, se tient àAbidjan, Sofitel Hôtel Ivoire, du 28 au 29 octobre 2021, autour du thème : « Crises et Résilience des entreprises en Afrique. » Le Premier ministre Patrick Achi, qui représentait àcette tribune le Président de la République, Alassane Ouattara, a souligné la nécessité d’une transformation structurelle de l’économie nationale et d’une accélération de la croissance du secteur privé. « Notre priorité, dans cette sortie de crise et pour les années qui viennent, est clairement donnée au renforcement et àl’essor du secteur privé. C’est une cause nationale, la toute première », a affirmé le chef du gouvernement. Il a relevé qu’avec la survenance de la crise sanitaire, « deux entreprises sur 3 en Afrique ont été sévèrement impactées, contre en moyenne 55% des acteurs économiques des autres continents, confirmant la fragilité légèrement plus grande du secteur privé africain. »Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, s’appuyant sur les Perspectives Economiques Africaines de 2021 de la Banque Africaine de Développement (BAD), a ajouté que 38,7 millions de personnes supplémentaires pourraient sombrer dans l’extrême pauvreté àfin 2021, portant ainsi leur nombre à465,3 millions de personnes, soit 34,4% de la population africaine en 2021. Il a déploré la dépendance des pays africains àl’égard des exportations des produits de base, qui a occasionné une contraction de 1,9% de l’activité économique en 2020.Conséquence : le Premier ministre Patrick Achi relève que les entreprises ivoiriennes ont sans nul doute réussi àmieux faire face qu’ailleurs, grâce au soutien de l’État, mais aussi grâce aux leçons retirées de l’expérience des crises passées. L’économie ivoirienne a donc su globalement faire preuve de résilience, avec des performances qui confirment la solidité de ses fondamentaux qui laisse espérer un rebond à6,5% de croissance attendu en 2021 contre 2% en 2020. Pour sa part, le président de la CGECI, Jean-Marie Ackah, a fait remarquer que les entreprises connaissent des mutations nouvelles qui n’auront de succès véritable que si elles sont accompagnées par les pouvoirs publics dont l’effort le plus noble sera d’abord celui de garantir la sécurité et la stabilité de nos différents espaces. Il note que « nous sommes dans un monde de crises,(…) us ne devons pas rester dans une posture d’attente mais réagir, anticiper ; (...) et que nous devons développer des entreprises résilientes, des entreprises de nouvelle génération en prenant résolument le virage du numérique, en transformant nos modèles d’affaires et nos activités.C’est pourquoi il lance un appel aux partenaires internationaux afin qu’ils contribuent plus fortement, aux côtés de la CEDEAO et des Etats de la région, àla lutte contre l’insécurité et le terrorisme qui se répandent en Afrique de l’Ouest notamment. Pour sa part, le ministre Souleymane Diarrassouba invite le secteur privé africain àêtre plus audacieux et plus offensif pour tirer avantage des opportunités afin de renforcer la performance des entreprises. « Les entreprises africaines devront renforcer leurs capacités en ressources humaines de qualité, en TIC, être des entreprises citoyennes et, élaborer et mettre en œuvre des stratégies de long terme », a-t-il soutenu.///////////////////////////// Edouard Amichia