Le ministre du Budget et du Portefeuille de l'État, Moussa Sanogo, a eu une séance de travail avec le secteur privé ivoirien dans toutes ses composantes, ce mardi 18 janvier 2022, àla maison de l'entreprise, au Plateau, pour évoquer des questions relatives àl'amélioration du climat des affaires en Côte d'Ivoire. Principalement, il s'agissait pour le ministre de présenter aux chefs d'entreprise le système digitalisé de contrôle fiscal, conçu en réponse aux innombrables préoccupations du secteur privé sur cette problématique. Ce module du Système de gestion intégrée des impôts en Côte d’Ivoire (SIGICI) porte sur quatre axes, àsavoir la programmation, la gestion et le suivi de l'ensemble des dossiers de contrôle ; l'échange dématérialisé des documents ; l'automatisation du recouvrement et l'évaluation du contrôle. Toutes ces activités en amont du contrôle fiscal sont digitalisées, ce qui entraîne l'amélioration du climat des affaires àtravers le renforcement de la sécurité juridique des entreprises, la transparence et la neutralité du fiscal ; et l'amélioration de la prévisibilité fiscale. A travers la digitalisation du processus, Moussa Sanogo compte ainsi rendre viable et moins stressante le contrôle fiscal. Il recevait de façon régulière, en sa qualité de ministre du Budget, de nombreuses plaintes àce sujet qui portent sur des comportements déviants, le harcèlement fiscal, des montants d'imposition jugés en inadéquation avec les activités de l'entreprise, etc. A cela, il faut ajouter la superposition des contrôles fiscaux, la récurrence des contrôles sur les mêmes entreprises ainsi que l'affectation de ressources humaines importantes des entreprises pour effectuer le suivi des contrôles. Ce qui occasionne des pertes de temps et de ressources. L'objectif, selon le ministre qui invite les acteurs de la vie économique às’approprier les outils modernes de gestion qui participent àl'amélioration du climat des affaires, est de faire en sorte que le contrôle fiscal ne soit plus au centre de polémique et de récriminations.Cette réforme du contrôle fiscal a été bien accueillie par les acteurs du secteur privé, avec àleur tête le président de la Confédération des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI), Jean-Marie Ackah, le président de la chambre de commerce et d'industrie, Touré Farman et le vice-président de la FIPME, Kanigui Ouattara. Ainsi, le président de la CGECI a dit apprécier cette réforme qui vise àcréer plus de transparence dans la conduite du contrôle fiscal qui était une grande préoccupation pour le secteur privé. Il s'est dit rassuré de savoir que des dispositions seront prises pour accompagner les entreprises dans la mise en œuvre de la réforme, surtout pour les TPE/PME qui connaissent un faible niveau de digitalisation. Jean-Marie Ackah a en outre soulevé des préoccupations liées àl'effectivité de l'élargissement de l'assiette fiscale, attendue pour faire baisser nettement la pression sur les grandes entreprises. Sur la question, il a été rassuré par le ministre qui a annoncé qu'une étude est en cours en ce moment au niveau du Bnetd, qui devrait permettre àl'administration fiscale de disposer d'une cartographie exhaustive des contribuables sur toute l'étendue du territoire national. Moussa Sanogo a ajouté qu'en plus de l'administration digitalisée de la TVA qui va rentrer en vigueur en février 2022, un module sera livré en mars prochain sur la fiscalité immobilière et mobilière.#Emmanuel Akani