La 5^e édition des Journées nationales des exportateurs de Côte d’Ivoire (JNEC-CI) se tiendra du 14 au 16 février 2024 à Radisson Blu hôtel autour du thème : « Durabilité de la filière anacarde, gage de compétitivité et de croissance de l’économie ivoirienne. » Elle se tiendra sous le parrainage du président du Conseil du coton-anacarde, Dr Adama Coulibaly, qui était représenté par son conseiller spécial, Franck Anderson Kouassi. »

Le lancement de cette activité de l’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (AEC-CI) s’est fait ce mercredi 29 novembre 2023, à l’hôtel Ivoire. A cette occasion, le président d’AEC-CI, par ailleurs commissaire général des JNEC-CI, Nguettia Alex, a traduit l’engagement des exportateurs, aux côtés de l’ensemble des acteurs de la filière, à contribuer de façon significative au changement structurel de l’économie ivoirienne. Il a noté qu’au moment où la Côte d’Ivoire est leader mondial de l’anacarde, avec une production de 1,2 millions de tonnes, dont 870.000 tonnes sont exportées, la filière est engagée dans le chantier de la transformation locale. « L’anacarde représente 9% du PIB ivoirien. Le secteur génère plus de 15000 emplois directs et nous entendons contribuer à porter le taux de transformation du cajou à 50% de la production nationale d’ici 2030 », promet Nguettia Alex.  

C’est pour tenir des JNEC-CI que donnent rendez-vous aux parties prenantes de la chaine de valeur pour mener la réflexion sur les défis et opportunités de la filière. L’objectif est de renforcer les synergies au sein de la filière anacarde et de favoriser les partenariats institutionnels, techniques et financiers en vue de l’atteinte des objectifs fixés.

Sur la question, le conseiller spécial du Conseil du coton-anacarde, Franck Anderson Kouassi a assuré que « tout se met en place pour relever le défi de la transformation de la production locale. » Il a révélé qu’au terme de la campagne de commercialisation, la production nationale de l’anacarde devrait atteindre 1,250 million de tonnes. La preuve que les choses se passe bien dans la filière, avec un taux de transformation qui atteint aujourd’hui 25%, loin du taux de 6% affiché en 2018. « Nous comptons aujourd’hui une quarantaine de structures de transformation et ce chiffre va aller en s’accroissant, au regard de la mise en place des zones agro-industrielle que le conseil est en train de mettre en place. Celle de Korhogo qui comporte 7 lots a été inaugurée il y a peu quand celles de Bondoukou et de Séguela sont achevées à 80% », rassure Franck Kouassi Anderson. Il a profité pour lancer un appel aux acteurs nationaux, appelés à « occuper leurs places dans ces zones agro-industrielles pour contribuer à la transformation structurelle de l’économie ivoirienne. »

Pour sa part, le président de l’organisation interprofessionnelle de l’anacarde (OIA), Soro Beth, a salué l’initiative de l’AEC-CI qui offre aux acteurs de l’écosystème de l’anacarde un cadre pour discuter des problématiques auxquelles la filière est confrontée.  Elle participe également de l’amélioration des conditions de vie des producteurs, qui tirent l’essentiel de leurs revenus de la filière.

Niangoran Jeannette