L’Agence Côte d’Ivoire PME a initié, avec le concours de l’ONU Femme, une étude visant àévaluer l’impact de la crise sanitaire COVID-19 sur les activités des PME ivoiriennes. Les résultats de cette étude ont été restitués le vendredi 19 juin 2020, àla Chambre de commerce et d’industrie, àAbidjan, Plateau. L’étude a évalué l’impact de la COVID-19 sur les activités des PME dans chacun des secteurs et chacune des régions de la Côte d’Ivoire. Le directeur général de l’Agence CI PME, Salimou Bamba, a indiqué au cours des échanges que la crise sanitaire a un impact certain sur les entreprises dans leur ensemble. Le temps nécessaire aux entreprises pour se remettre des effets de la pandémie est de 3 à6 mois selon les secteurs d’activités. Un grand nombre aujourd’hui fermées attendent la fin de la crise pour envisager la réouverture. Mais toutes sont confrontées au manque de financement qui devrait être résolu grâce au fonds de soutien mis àdisposition par l’Etat, àcondition que les PME, peu formalisées en général, arrivent àen satisfaire les conditions d’accès. La représentante résidente de l’ONU Femme en Côte d’Ivoire, Mme Antonia Ngabala-Sodonon, prévient que « sans une réponse délibérément sexospécifique, la crise du COVID-19 risque de réduire ànéant les progrès réalisés en matière d’inclusion financière des femmes et d’accès àla protection sociale. » Elle déplore que les femmes entrepreneures en Côte d’Ivoire soient moins nombreuses que les hommes àpouvoir accéder au système bancaire pour se constituer un coussin d’épargne et profiter du potentiel de transformation que représente le fait d’être bancarisé.
97% des PME touchées par la crise
La présentation faite par Cissé Ismaila, directeur de la stratégie et de la mobilisation des ressources au sein de l’Agence CI PME, a montré que 97% des PME ont été touchées fortement par la crise. Elles sont regroupées en trois groupes de secteurs impactés, mais àdes degrés divers. « Les entreprises des différents secteurs ont été touchées, avec des taux de sinistralité allant jusqu’à80% pour des secteurs comme l’hôtellerie. Même aujourd’hui, avec la mesure d’ouverture partielle, il est difficile pour certaines entreprises d’avoir la pleine activité », précise le directeur général Salimou Bamba. Au niveau du secteur manufacturier, le marché s’est réduit et les entreprises font face àdes difficultés d’approvisionnement.
L’étude indique que plus de 8 PME sur 10 ont ressenti les effets de la crise sur leur chiffre d’affaires. Et plus de la moitié (57%) des PME ont leurs activités àl’arrêt, 67% ont perdu des marchés et/ou des clients, 62% ont vu leur chiffre d'affaires baisser, quand 57% ont fermé leur entreprise et 52% ont licencié leur personnel. « Dans un contexte marqué par un débat de plus en plus important sur la question du financement, cette problématique est citée par les PME (100%) comme le principal défi économique pour la relance de leurs activités, après la fin de la crise », souligne Cissé Ismaila.
Des dispositions pour faciliter l’accès au Fonds d’appui
Sur la question, le directeur général de l’Agence renchérit en indiquant que l’Etat, dans le cadre de la riposte, a mis en place un certain nombre d’instruments, notamment le Fonds de soutien aux PME (FSPME) d’un montant de 150 milliards Fcfa dont 40 milliards Fcfa immédiatement disponibles. Mais ce fonds reçoit àce jour, àla grande surprise, très peu de dossiers de qualité, les chefs d’entreprise jugeant les critères d’éligibilité assez difficiles àremplir. « Nous travaillons, au sein des différentes structures de soutien aux PME, àréfléchir aux instruments àmettre en place pour faciliter l’accès des entreprises àces ressources », rassure Salimou Bamba. Avec l’appui du ministère de la Promotion des PME, avec l’appui des bailleurs de fonds, explique-t-il, il est envisagé de mettre autour du fonds un certain nombre de structures d’accompagnement : des cabinets conseils qui vont soutenir les entreprises dans le montage de leurs dossiers. Au-delà, l’Agence CI PME reçoit déjàles entreprises désireuses dans ses locaux pour leur faire bénéficier du soutien d’experts dans le montage de leurs dossiers.
Emmanuel Akani
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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