À l’occasion du Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan (SARA) 2025, l'Agence Nationale d'Appui au Développement Rural (ANADER) a organisé, le lundi 26 mai, au Parc des Expositions d’Abidjan, un master class sur le thème : « Comment financer son projet de productions végétales ? ». Animé par Roméo Siésson Gueï, chef de Division des Organisations Professionnelles Agricoles (OPA), cet atelier a permis d’exposer les étapes essentielles pour obtenir un financement auprès des banques et des établissements de microfinance.

Selon lui, la clé d’un financement réussi repose sur la professionnalisation du porteur de projet. Il a insisté sur l’importance de présenter un business plan détaillé, chiffré et réaliste, soulignant que la maîtrise de ce document est essentielle pour convaincre les financeurs. « Votre financement vient de la maîtrise de votre business plan », a-t-il affirmé.

Il a également précisé que les institutions financières hésitent à investir dans des projets portés par des entrepreneurs qui n’ont pas encore une parfaite connaissance de leur activité. Ainsi, il est préférable de ne pas solliciter de financement dès le démarrage du projet, mais plutôt après quelques années d’expérience. Cette phase permet à l’entrepreneur agricole de mieux comprendre l’ensemble de son activité : la chaîne de production, les coûts, le marché et les dynamiques économiques du secteur.

En outre, il a insisté sur la nécessité de savoir « vendre » son projet aux financiers en s’appuyant sur un plan d’affaires structuré et convaincant. La tenue d’une comptabilité rigoureuse est également primordiale, permettant de suivre précisément les opérations financières et de rassurer les institutions de crédit. « Nous orientons ces jeunes entrepreneurs vers des organismes et institutions financières qui proposent des solutions adaptées aux projets de production végétale », a-t-il ajouté.

Aujourd’hui, plusieurs structures de microfinance disposent d’une expertise approfondie sur les spécificités économiques du secteur agricole et sont en mesure d’offrir des lignes de crédit adaptées.

De plus en plus de jeunes manifestent un fort intérêt pour l’agriculture et aspirent à retourner à la terre, mais ils souhaitent être accompagnés dans cette démarche. L’ANADER joue un rôle clé dans cet accompagnement, en proposant des formations à la fois techniques et stratégiques. Elle aide les entrepreneurs agricoles à structurer leur activité et à renforcer leur professionnalisme afin de faciliter leur accès aux financements.

Un second master class est prévu pour le jeudi 29 mai, portant cette fois sur le financement des projets de productions animales. Il se tiendra au stand institutionnel de l’ANADER, dans le cadre du SARA 2025.

Moussa Koné