Une étude menée par Kaspersky met en lumière la relation paradoxale que les Millenials entretiennent avec les réseaux sociaux : entre recherche de validation, confiance excessive et exposition aux risques numériques.
Les réseaux sociaux ne sont plus de simples espaces d’échange. Pour de nombreux Millenials, ils sont devenus un prolongement de leur identité, un lieu où se forge l’image que l’on veut projeter. Ainsi, 45% d’entre eux déclarent partager leurs nouvelles importantes – promotions, déménagements, ruptures – sur leurs communautés en ligne avant même d’en parler à leurs proches. Pourtant, cette génération reconnaît dans le même temps que les relations réelles restent plus solides : plus de la moitié des interrogés (55%) jugent plus facile de créer des liens significatifs en personne.
« Il y a un besoin profond de validation sociale chez cette génération qui a grandi avec le numérique, mais la quête de reconnaissance en ligne peut brouiller les repères », analyse Ruth Guest, spécialiste des comportements numériques. « Lorsqu’un post bien pensé génère un flot de réactions positives, il devient tentant de privilégier cette gratification immédiate au détriment d’échanges authentiques et profonds. »
Des utilisateurs hyperconnectés mais trop confiants
Bien que la Génération Y se considère comme la plus compétente en matière de numérique – 71 % des sondés s’estiment être les référents technologiques de leur foyer –, cette assurance peut se transformer en vulnérabilité. En effet, 70% admettent ne pas toujours vérifier l’identité des personnes avec qui ils échangent en ligne, tandis que 64% ont déjà interagi avec des internautes qui se révélaient être faux ou mal intentionnés.
Cette confiance aveugle ouvre la porte à des pratiques risquées. 14% des Millenials avouent avoir déjà utilisé un faux nom ou un faux profil, illustrant une certaine banalisation de l’anonymat et du jeu avec l’identité en ligne. Pourtant, les conséquences sont bien réelles : 38 % des personnes interrogées ont vécu des expériences négatives à cause d’une confiance mal placée, allant de simples déconvenues à des abus de confiance ou du harcèlement en ligne.
« La facilité avec laquelle nous échangeons en ligne nous fait parfois oublier les précautions essentielles », souligne Marc Rivero, chercheur en cybersécurité chez Kaspersky. « Vérifier les identités, limiter l’accès aux informations personnelles et apprendre à repérer les signaux d’alerte sont aujourd’hui des réflexes indispensables pour évoluer sereinement sur internet. »
Quand la solitude pousse vers les interactions virtuelles
La recherche de liens sociaux ne se limite pas aux simples interactions. L’étude révèle que 57% des jeunes adultes européens souffrent de solitude, un phénomène qui pousse une partie d’entre eux à investir encore davantage les plateformes numériques. 29% des Millenials affirment que leurs amitiés en ligne ont un effet positif sur leur santé mentale, leur offrant un espace de soutien et de partage.
Mais cette dynamique a ses revers. 10% des interrogés rapportent des effets négatifs liés à leur implication dans des communautés en ligne, citant des interactions toxiques, une surcharge émotionnelle ou un sentiment d’isolement accentué lorsqu’ils déconnectent. Les chiffres montrent aussi que plus une personne passe de temps sur ces plateformes, plus elle risque d’être exposée à des formes de manipulation numérique, à des contenus trompeurs ou à des interactions superficielles.
Face à cette réalité, il devient essentiel d’adopter une approche équilibrée, où les bienfaits des échanges en ligne ne masquent pas les risques qui les accompagnent.
Prendre le contrôle de sa sécurité numérique
Dans un monde où les frontières entre le réel et le virtuel sont de plus en plus floues, il est crucial d’adopter de bonnes pratiques pour sécuriser ses échanges et préserver son bien-être numérique. Kaspersky recommande plusieurs mesures essentielles :
Les réseaux sociaux continueront d’évoluer et de façonner les interactions humaines. La clé réside dans un usage conscient et éclairé, où chaque utilisateur prend la mesure des opportunités offertes tout en restant attentif aux dangers sous-jacents.
Source : Kaspersky
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMAR�... Lire la suite Voir plus
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