L’Organisation internationale du travail (OIT) organise, les 6 et 7 mai 2025, au Palace Hôtel de Yamoussoukro, la deuxième édition de sa plateforme d’échanges avec les médias, le Café Médias, à l’intention du Réseau des journalistes spécialistes du travail décent (RJSTD).

Cette rencontre a servi de cadre à la directrice du bureau pays de l’OIT en Côte d’Ivoire, Ndeye Coumba Diop, pour présenter aux journalistes le mandat, les priorités stratégiques et les actions de cette organisation du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Lors de l’ouverture des travaux, le mardi 6 mai, elle a rappelé les quatre piliers du travail décent : la création d’emplois décents, le respect des droits au travail, la protection sociale et le dialogue social.

« Notre mission, en tant qu’agence spécialisée des Nations Unies, est de promouvoir le travail décent et la justice sociale à travers le monde, y compris ici, en Côte d’Ivoire », a précisé la directrice du bureau pays. Elle a ajouté que l’OIT adopte une approche tripartite en collaborant étroitement avec le gouvernement, les organisations d’employeurs et les syndicats de travailleurs pour mettre en œuvre des projets qui contribuent à l’amélioration des conditions de travail, au renforcement de la protection sociale, à l’essor du dialogue social et à la promotion de l’emploi productif pour toutes et tous.

« Nous apportons un soutien technique et stratégique au gouvernement pour accroître l’impact de ses politiques sociales et économiques, notamment en matière de protection sociale, de travail des jeunes, d’emploi rural et de formation professionnelle », a-t-elle souligné. Elle a insisté sur l’engagement du bureau pays de l’OIT à Abidjan pour un avenir du travail fondé sur la justice sociale, afin de bâtir des sociétés plus inclusives, résilientes et durables.

Tout au long de cette première journée, les spécialistes du bureau pays ont détaillé divers projets mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour garantir un travail décent à tous les citoyens, dans le respect de leurs droits fondamentaux. Pierre Djè Nguessan, chargé principal des programmes au bureau d’Abidjan, a d’abord exposé la vision programmatique globale, avant que d’autres experts n’interviennent à travers des sessions, panels et ateliers.

Les projets présentés concernent, entre autres domaines, l’emploi, avec AgriDom, dédié à la gouvernance de la migration de main-d’œuvre dans les secteurs agricole et du travail domestique, ainsi que ProAgro Youth, qui soutient l’intégration de pôles agro-industriels.

La protection sociale est également au cœur des initiatives, notamment avec AUPROST, qui vise l’accès universel à la protection sociale et la transition vers le travail formel.

Enfin, les principes fondamentaux du travail sont pris en compte avec le projet ENACTE (« Ensemble pour agir sur les causes profondes du travail des enfants dans la Nawa ») et Accel Africa, qui accélère l’action pour l’élimination du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement en Afrique. D’autres sessions ont porté sur le dialogue social et les initiatives pour l »égalité des genres, le droit au travail, la dimension sociale dans la transition écologique, etc.

À travers ces échanges, l’OIT a illustré son accompagnement des acteurs engagés, afin que le travail décent devienne un levier central de la justice sociale et du développement durable en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire.

Emmanuel Akani