La 5ᵉ édition de l’African Digital Week (ADW 2025) s'est ouverte ce mardi 3 juin 2025 au Boulay Beach Resort (BBR), réunissant les acteurs du numérique pour débattre du thème « L’Afrique à l’ère de l’Intelligence Artificielle : Innover, Transformer, Protéger ». Initié en 2017 par la CGECI, en partenariat avec l’UNETEL, le GOTIC et le Club des DSI, ce forum stratégique vise à accélérer la transformation digitale du continent et à identifier les leviers pour une adoption réussie de l’IA en Afrique.
Cette édition se distingue par une forte mobilisation des acteurs de l’économie numérique, du secteur public, des entreprises privées, des start-ups et des chercheurs, tous engagés dans une réflexion collective pour définir une stratégie efficace permettant à l’Afrique de tirer pleinement parti de l’intelligence artificielle comme catalyseur de croissance.
Gertrude Koné Douyéré, présidente de la commission numérique de la CGECI et directrice exécutive de l’UNETEL, a mis en avant l’urgence d’une approche concertée pour bâtir une IA qui répond aux réalités africaines.
Construire une IA africaine : les conditions essentielles
Eric Thiam Sabates, vice-président de la CGECI, représentant le président Ahmed Cissé, a insisté sur deux prérequis indispensables pour faire de l’IA un moteur de progrès, un levier de justice sociale et un accélérateur du développement durable. Le premier consiste à sévelopper une IA conçue par et pour l’Afrique, adaptée aux spécificités locales, nécessitant des investissements massifs dans la recherche, les talents, les infrastructures et les data centers, afin de garantir une souveraineté numérique ; et le second à garantir une IA éthique, inclusive et responsable, intégrant les exigences de sécurité, de transparence et de protection des données.
L’Afrique accuse un retard considérable par rapport aux États-Unis et à la Chine, et même aux Européens, qui eux-mêmes ont près de 20 ans de retard sur les leaders mondiaux. « L’enjeu est de ne pas de subir cette révolution technologique, mais d’intégrer nos valeurs et réalités dans son développement. Il ne faut plus être de simples consommateurs d’IA générative, mais des créateurs de solutions adaptées à nos besoins », a déclaré Eric Thiam Sabates.
La Côte d’Ivoire veut devenir un acteur majeur de l’IA en Afrique
Malgré ces défis, la Côte d’Ivoire ambitionne de jouer un rôle clé dans l’essor de l’IA sur le continent. Kacou Bi Kanvoli, conseiller technique en charge de la régulation, des affaires juridiques et de la réforme, représentant le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Kalhil Konaté, a assuré que la Côte d’Ivoire avance avec lucidité et ambition, grâce à la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle et d’une stratégie de gouvernance des données.
« Nous savons que le chemin sera long pour combler le retard africain dans l’IA, mais cela ne nous freine pas. Au contraire, cela stimule notre ambition collective. Nous voulons faire de l’IA un moteur de prospérité, d’inclusion et de confiance pour l’Afrique », a-t-il affirmé, soulignant l’importance des coopérations internationales pour accélérer cette transformation.
Emmanuel Akani
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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