Un atelier de consultation tripartite s’est tenu ce mardi 20 mai 2025 à Jacqueville, à l’hôtel Prunelle, à l’initiative de l’Organisation internationale du travail (OIT). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet « La dimension sociale de la transition écologique », financé par la France et faisant partie de l’Initiative verte de l’OIT et du programme Action climatique pour l’emploi. Ce projet vise à faciliter une transition écologique juste en Côte d’Ivoire en analysant l’impact du changement climatique sur l’emploi et les revenus. Il consiste, entre autres, à définir des mesures et politiques sociales capables de favoriser la création d’emplois, l’inclusion sociale et la réduction des risques économiques et sociaux.
Représentant Mme Ndeye Coumba Diop, directrice du bureau pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina, le Mali, le Togo et le Niger, M. Ngoran Koffi Marcos, coordonnateur national du projet, a souligné l’importance de cet atelier. Il a affirmé que l’objectif est de recueillir les propositions des représentants du gouvernement, des employeurs et des travailleurs pour une meilleure intégration de la transition juste aux CDN 3.0 de la Côte d’Ivoire.
Il a précisé que les CDN (Contributions Déterminées au niveau National) sont des mesures sectorielles prises par le gouvernement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s’adapter au changement climatique. « Chaque secteur identifié – soit vulnérable, soit pollueur – bénéficie de mesures d’atténuation et d’adaptation. Les employeurs et travailleurs examinent ces politiques afin d’anticiper leurs impacts négatifs et maximiser leurs effets positifs pour l’ensemble de la population. »
Ngoran Koffi Marcos a mis en avant le potentiel du document cadre en préparation, qui pourrait servir de levier de financement. Il a illustré cela avec le secteur agricole, où des mesures d’adaptation visent à développer une agriculture intelligente en Côte d’Ivoire. « Si ces mesures sont financées et que leurs retombées sont équitablement partagées, soutient-il, c’est toute la population rurale qui en bénéficiera. » À l’issue de cet atelier, des recommandations seront formulées pour garantir que les mesures prises soient applicables, inclusives et durables, afin d’accompagner le gouvernement dans leur mise en œuvre.
Un signal d’alarme du rapport de la Banque mondiale
Les récentes conclusions du rapport de la Banque mondiale sur le climat et le développement en Côte d’Ivoire (CCDR) soulignent l’urgence d’agir. Les impacts climatiques pourraient réduire le PIB réel du pays de 13 % d’ici 2050 et 1,63 million de personnes pourraient être empêchées de sortir de la pauvreté.
Face à ces projections alarmantes, M. Ngoran Koffi Marcos appelle à une action immédiate et décisive des autorités nationales. L’implication du secteur privé dans le financement de l’adaptation climatique et des efforts d’atténuation est jugée cruciale pour relever ce défi.
Les représentants des parties prenantes, réunis lors de l’atelier, ont salué l’initiative de l’OIT et affirmé leur engagement dans cette dynamique visant à garantir une transition inclusive et durable, tenant compte des enjeux sociaux et économiques liés au climat.
Mamadou Dosso, sous-directeur des programmes de création d’emplois à la Direction générale de l’emploi, a insisté sur la sauvegarde et l’extension de la couverture sociale pour les travailleurs impactés par le changement climatique. Charles Beni, membre de la commission gouvernance, éthique et responsabilité sociétale des entreprises de la CGECI, a souligné la nécessité de changements de comportement, d’adaptations et d’ajustements dans les pratiques professionnelles. Quant à lui, Sekongo Dofra, secrétaire national de la centrale Dignité, en charge de la communication et des médias, s’est engagé à veiller à ce que les intérêts des travailleurs soient pleinement pris en compte dans les recommandations finales.
Emmanuel Akani
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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