C’est une première historique pour le continent africain. Les 27 et 28 novembre 2025, l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody sera le théâtre du 18ᵉ Congrès mondial du Transhumanisme, placé sous le thème : « Transhumanisme et développement de l’Afrique ». Organisé par la Société Ivoirienne de Transhumanisme (SIVOT), en partenariat avec l’Association Française Transhumaniste (AFT-Technoprog), l’Institut Africain de Bioéthique et Humanity+, cet événement rassemblera plus de quarante experts venus d’une vingtaine de pays à travers quatre continents.
Au cours d’une conférence de presse tenue le 3 juillet à l’université Félix Houphouët-Boigny, le professeur Josué Guébo, président de la SIVOT, a levé le voile sur l’ampleur de ce rendez-vous. Il avait à ses côtés deux membres de la SIVOT, le Dr Pancrace Aka, épistémologue, historien des sciences et enseignant-chercheur à l’UFHB, ainsi qu’Antoine Oblé Gnondjui, doctorant en philosophie morale et politique, venus apporter un éclairage complémentaire sur les enjeux. Pour lui, l’enjeu est autant scientifique que stratégique pour l’Afrique. « Le transhumanisme, c'est un courant de pensée qui se propose de développer les capacités de l'homme naturel par le pouvoir de la science et de la technologie. On parle de transhumanisme à partir du moment où la science et la technique sont mises au service du développement de l'homme naturel. »
Faire passer l’Afrique du statut d’observateur à celui d’acteur
Cette rencontre mondiale sera l’occasion pour le continent africain d’entrer de plain-pied dans le débat sur l’avenir de l’humanité face aux avancées fulgurantes des biotechnologies, de l’intelligence artificielle, de la santé augmentée ou encore de l’éthique numérique. « Il ne s’agit plus pour l’Afrique de rester à la périphérie des grandes réflexions technologiques, mais d’en être le cœur battant, d’en devenir co-auteur », a insisté le professeur Guébo.
Abidjan a été choisie pour accueillir ce congrès pour plusieurs raisons : son dynamisme académique et technologique, ses ambitions diplomatiques en matière de sciences et d’innovations, mais aussi le potentiel de développement d’un écosystème local autour des technologies émergentes. Selon la SIVOT, ce congrès pourrait impulser la création de centres de recherche, de startups dans la santé numérique, la génétique ou l’IA, tout en renforçant la gouvernance éthique et la souveraineté numérique du pays.
Une brochette d’experts internationaux
Le congrès d’Abidjan sera marqué par la présence de figures mondiales du transhumanisme et des technologies disruptives. Parmi elles, Ben Goertzel, pionnier de l’intelligence artificielle et figure majeure de la recherche sur l’IA générale, Laurent Alexandre, chirurgien et entrepreneur français spécialiste des questions de santé et d’IA, ou encore José Luis Cordeiro, ingénieur et futurologue vénézuélo-espagnol connu pour ses réflexions sur l’extension radicale de la vie humaine.
Seront également de la partie Lincoln Cannon, technologue, philosophe et l’un des visages du transhumanisme religieux, ainsi que Carl Youngblood, président et cofondateur de l’Association transhumaniste mormone, qui viendront partager leur vision des rapports entre technologie et spiritualité. Le Camerounais Ebenezer Njoh Mouelle, référence du transhumanisme africain, apportera quant à lui une lecture philosophique et culturelle adaptée aux réalités du continent.
Pour la SIVOT et son président, ce congrès n’est pas qu’un simple rendez-vous académique : c’est un catalyseur pour placer les priorités africaines à l’agenda technologique mondial. « Les nations qui sauront anticiper, penser, encadrer et investir dans les technologies de rupture seront les leaders de demain. La Côte d’Ivoire, par ce congrès, affirme qu’elle veut en faire partie », a martelé le professeur Guébo, appelant pouvoirs publics, chercheurs, entrepreneurs, étudiants et société civile à s’emparer pleinement de cette dynamique.
Le rendez-vous est donc pris pour novembre prochain, à Abidjan, où « l’avenir de l’homme se discutera aussi ici, en Afrique ».
SB
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Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada
Prof. Issouf SOUMARÉ est Professeur titulaire et Directeur du Laboratoire d’ingénierie financière de l’Université Laval (LABIFUL) au Canada. Il est également le Président-Fondateur de l’INSTITUT SOUMARÉ DE LA FINANCE et de l’UNIVERSITÉ SOUMARÃâ... Lire la suite Voir plus
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