L’édition 2025 de la Journée internationale des gens de mer a été célébrée ce vendredi 18 juillet à l’Académie régionale des sciences et technologies de la mer (ARSTM), à Yopougon, autour du thème : « Mon navire sans harcèlement », à l’initiative de la Direction générale des affaires maritimes. Instituée en 2010 par l’Organisation maritime internationale (OMI) et observée chaque 25 juin, cette journée reconnaît le rôle essentiel des gens de mer dans le transport maritime, la prospérité du commerce mondial et la sécurité maritime. En Côte d’Ivoire, environ 6000 marins, nationaux et étrangers, œuvrent quotidiennement pour la résilience de l’économie.

Le colonel Gbéi Dominique Flora, directrice de l’administration des gens de mer et présidente du comité d’organisation, a salué l’engagement de l’État en faveur de la valorisation de leur condition et de la promotion d’un développement maritime durable. Elle a insisté sur le respect de l’intimité, de l’intégrité et de la sécurité des marins, en cohérence avec les engagements juridiques internationaux contre le harcèlement et la violence. « Cette journée est un appel à transformer profondément la culture maritime pour garantir un environnement sûr et protecteur », a-t-elle déclaré.

Ainsi, les navires doivent devenir des espaces exempts de harcèlement et de violences sous toutes leurs formes. « Il s’agit d’un engagement concret pour une industrie maritime plus humaine et respectueuse des droits fondamentaux », a-t-elle affirmé, appelant à des mécanismes de signalement sûrs et accessibles.

Le colonel Yapo Botto Marc, représentant du ministre délégué auprès du ministre des Transports chargé des Affaires maritimes, a lu le message du gouvernement. Celui-ci rend hommage aux gens de mer, qualifiés de « héros méconnus », qui assurent 90 % du transport mondial. « Ils sont la colonne vertébrale de notre commerce extérieur et un maillon de notre souveraineté », a déclaré le Directeur de la planification, des statistiques, de la prospective et des projets au ministère.

Par son biais, le ministre Serey Do a averti que le gouvernement ne tolérera plus aucun comportement répréhensible à bord des navires. Il a appelé armateurs, compagnies maritimes et plateformes offshore à mettre en place des politiques claires contre le harcèlement et à promouvoir une culture de bienveillance. Il a aussi exhorté les commandants à être des leaders exemplaires, et les syndicats à renforcer leur plaidoyer et accompagnement. En outre, le ministre a réaffirmé son engagement à l’égard des gens de mer, assurant une écoute attentive et des réponses diligentes à leurs préoccupations.

Le colonel Ninsemon Kida Rose, Directrice Générale Adjointe de la DGAMP, a insisté sur la nécessité de coconstruire un environnement de travail digne. « Préserver nos équipages est plus qu’un devoir moral, c’est une condition de stabilité et de performance », a-t-elle souligné. En ce qui le concerne, le colonel-major Karim Coulibaly, directeur général de l’ARSTM, a rappelé que la qualité du commerce international dépend directement des conditions de vie et de travail des gens de mer. « Trop longtemps ignorées, les réalités des gens de mer doivent être portées à la lumière », a-t-il lancé.

Quant à lui, le représentant des gens de mer, Haidara Chérif, a salué la création d’une direction dédiée, dont les efforts pour répondre aux préoccupations des marins sont jugés notables.

Enfin, à l’issue d’un panel ayant permis d’édifier les participants sur la problématique du harcèlement en milieu maritime, 14 agents de la DGAMP ont été distingués pour leur contribution au rayonnement de l’administration maritime et portuaire ivoirienne.

Emmanuel Akani