Le Réseau des femmes de la CGECI a été officiellement lancé le dimanche 28 septembre 2025 au Sofitel Abidjan Hôtel, lors d’une cérémonie placée sous le thème : « Souveraineté économique : quelle contribution des femmes du secteur privé ». Cette action est menée en prélude à la 13e édition de la CGECI Academy, qui ouvre ses portes ce lundi 29 septembre et vise à renforcer les compétences des femmes du secteur privé ainsi que leur présence dans les conseils d’administration des entreprises.

Mme Mahoua Fadika Delafosse, vice-présidente de la CGECI et présidente du réseau, a souligné que cette création répond à une ambition claire : rassembler les femmes du secteur privé, valoriser leurs compétences, encourager l’entraide et les préparer à intégrer les instances de décision. Elle affirme que « plus de femmes dans les conseils d’administration, c’est plus de diversité, plus d’efficacité et plus de prospérité ».

En Côte d’Ivoire, les femmes représentaient moins de 9 % des administrateurs en 2023, contre 5,1 % en 2015. Un progrès jugé « encore insuffisant pour bâtir une économie pleinement inclusive et performante », pour Me Mahoua Fadika Delafosse, qui estime que l’avenir économique de la Côte d’Ivoire dépend de la capacité à mobiliser tous les talents.

Mme Desyree Porquet-Fouqueray, administratrice de la CGECI, s’appuyant sur plusieurs études de grands cabinets internationaux, affirme que « la mixité aide à renforcer l’intégrité financière, la transparence et à avancer sur les questions de RSE ». La présence des femmes dans les conseils d’administration est donc positivement liée à la performance des entreprises, et la création du réseau constitue un véritable « appel à l’action ».

Le réseau se veut une réponse concrète à ces enjeux, en incitant les femmes à se former, à suivre des programmes de mentorat et à acquérir les compétences nécessaires pour intégrer les instances de décision.

Plusieurs pionnières ont été honorées pour leur parcours inspirant, notamment Mme Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie, Mme Massogbè Touré Diabaté, Mme Marhe Ehui et Mme Zunon Kipré. La sénatrice Jeanne Chantal Poaty Gnima a salué cette initiative qui s’inscrit dans la vision de développement inclusif prônée par la Première dame Dominique Ouattara qu’elle représentait.

Mme Françoise Remarck et Mme Zunon Kipré ont partagé leur expérience dans les conseils d’administration et Mme Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’OIF, a insisté sur l’importance de la formation et du mentorat, assurant le soutien de la Francophonie au réseau. M. Mamadou Sacko, conseiller pour l’Organisation internationale des employeurs (OIE) pour l’Afrique, a également exprimé le soutien de son institution.

Le directeur exécutif de la CGECI, M. Stéphane Aka Anghui, a reconnu que la diversité de genre favorise une meilleure gouvernance et renforce la crédibilité des entreprises auprès des investisseurs internationaux. Il a présenté les actions déjà entreprises par la CGECI pour mettre en lumière les femmes et valoriser leurs atouts, tout en annonçant de nouvelles initiatives à venir. M. Pierre Magne, conseiller spécial du président de la CGECI, a souligné l’apport des femmes dans les conseils, évoquant leur regard différent et leur capacité à orienter les décisions.

Enfin, M. Faman Touré, président de la Chambre de commerce et d’industrie, a interpellé les autorités et les responsables d’entreprises afin qu’un quota de femmes soit introduit dans les textes régissant les conseils d’administration.

Emmanuel Akani