Le président de la République, Alassane Ouattara, a procédé ce mercredi 1er octobre 2025, au Parc des expositions d’Abidjan-Port-Bouët, au lancement officiel de la campagne de commercialisation du café et du cacao 2025-2026. La cérémonie s’est tenue en présence des producteurs, des coopératives et de l’ensemble des acteurs d’une filière qui demeure le socle de l’économie ivoirienne.

Le Chef de l’État a annoncé de nouveaux prix bord champ. Ainsi, le kilogramme de cacao bien séché et trié est désormais fixé à 2 800 FCFA, tandis que celui du café s’établit à 1 700 FCFA. Une revalorisation saluée par les producteurs, dans un contexte marqué par la volatilité des cours mondiaux.

Au-delà de l’augmentation des revenus des planteurs, le président Ouattara a rappelé l’ambition de son gouvernement à renforcer la transformation locale du cacao et du café afin de capter une plus grande part de la valeur ajoutée. « Nous voulons faire en sorte que notre pays transforme davantage, pour tirer les meilleures recettes de valeur internationale », a-t-il déclaré, citant l’exemple du complexe agro-industriel TRANSCAO-CI, inauguré en juin 2025 au PK24 d’Abidjan. Ce projet d’envergure, lancé par l’État en 2019, vise à accroître la souveraineté industrielle, à créer des emplois et à encourager une production durable. Il comprend également un centre de formation dédié aux métiers du chocolat. « Grâce à des efforts constants, nous sommes devenus les premiers broyeurs mondiaux de cacao. Oui, nous devons en être fiers. Mais nous devons aller plus loin. Nous voulons encourager les entrepreneurs locaux, du petit artisan au grand transformateur, et intégrer pleinement nos jeunes dans cette filière », a insisté le Chef de l’État.

Le président a par ailleurs rappelé les défis auxquels la filière est confrontée, notamment le changement climatique, les maladies des vergers et la problématique de la traçabilité. « Nous avons la responsabilité de protéger nos plantations, d’investir dans la recherche et la formation, et de promouvoir une agriculture résiliente », a-t-il souligné. Dans ce sens, la Côte d’Ivoire a adopté la norme africaine ARS 1000, garantissant la traçabilité et la durabilité du cacao. « Cette certification ouvrira de nouveaux horizons pour nos produits sur les marchés internationaux », a assuré Alassane Ouattara.

Première puissance cacaoyère mondiale, la Côte d’Ivoire assure près de 45 % de l’offre mondiale. La filière café-cacao contribue à environ 40 % des recettes d’exportation et représente entre 15 % et 20 % du PIB, faisant vivre plusieurs millions de planteurs et de familles dans les zones rurales.

S.T