Présente à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30) de 2025 à Belém, au Brésil, la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) plaide pour un agenda climatique aligné sur les ambitions de développement durable et d’industrialisation du continent. Son Président, Dr George Elombi, a rappelé que les engagements de la Banque s’inscrivent dans les principes de l’Agenda 2063 de l’Union africaine : L’Afrique que nous voulons.

Un des piliers de l’action d’Afreximbank est la mobilisation de financements climatiques pour soutenir l’adaptation des pays membres et garantir la mise en œuvre rapide du Fonds pour les pertes et dommages. La Banque insiste sur la nécessité de compenser équitablement les pays africains, qui subissent de plein fouet les impacts climatiques alors qu’ils ne représentent que 4 % des émissions mondiales.

Afreximbank met en avant le potentiel du continent en matière de valorisation des minéraux stratégiques. Plutôt que d’exporter des matières premières, elle défend le financement de chaînes de valeur complètes, comme la transformation du lithium de la RDC en batteries, afin de faire de l’Afrique une plaque tournante des technologies propres et de générer des emplois qualifiés.

La Banque appelle à une transition énergétique équitable qui reconnaisse le droit de l’Afrique à lutter contre la pauvreté énergétique (plus de 600 millions de personnes privées d’électricité). Elle prône un mix équilibré : développement des énergies renouvelables, mais aussi utilisation responsable du gaz naturel comme combustible de transition pour soutenir l’industrialisation.

Afreximbank attire l’attention sur la biodiversité africaine, véritable puits de carbone, et s’engage à aider ses pays membres à la monétiser pour renforcer leur résilience climatique. Elle met également en avant ses instruments financiers, comme le Fonds de transformation commerciale (ATTF), destiné à réduire les risques et financer des projets verts.

La Banque participe à des dialogues de haut niveau, des tables rondes et des événements parallèles, notamment au Pavillon africain et lors d’une session avec le Liberia sur la création d’une autorité des marchés du carbone.

Commentant cette participation, Mme Kanayo Awani, Vice-présidente exécutive en charge du commerce intra-africain et du développement des exportations, a déclaré :

« Notre mission à la COP30 est claire : veiller à ce que la voix de l’Afrique soit entendue et prise en compte. Nous voulons transformer nos ressources minérales, alimenter nos industries avec un mix énergétique durable et tirer parti de la ZLECAf pour bâtir des économies résilientes. Nous mobiliserons les capitaux africains à l’échelle mondiale et exigerons un cadre reconnu pour une transition énergétique équitable qui serve les ambitions de développement et d’industrialisation du continent. »

MK

Source ; Afreximbank